Infirmière entrepreneure

(c) Adobe Stock

C’est d’abord un drame qui a scellé la carrière d’entrepreneure de Fathia El Achi, alors jeune infirmière dans un service de dialyse. Ce drame, c’est un accident qui aurait pu être évité. « La dialyse, c’est très lourd. La séance dure quatre heures, tous les deux jours en moyenne et les patients ne peuvent être surveillés en permanence. Souvent, ils regardent un film, bougent car leur position est inconfortable. Mais leur bras est engourdi et ils ne se rendent pas compte, parfois, que l’aiguille s’est détachée… Puis on arrive et il y a du sang partout. » Ces accidents sont rares, mais une fois, une patiente ne s’en relève pas.

« Après cela, je me suis dit : ça ne peut plus continuer comme ça ». La solution, cette bricoleuse l’imagine assez vite. Une sorte de gouttière ergonomique qui maintient le bras du patient tout en lui laissant une liberté de mouvement. Frappant à la porte d’Eurasanté, elle brevette sur leurs conseils son invention. « Mais pour se lancer, des formations ponctuelles ne suffisent pas. »

Alors elle saute le pas, quitte son travail, et s’inscrit dans le diplôme universitaire Health Entrepreneurship commun à l’Université de Lille et Eurasanté. La petite promotion est soudée et riche de profils divers. « Mes enseignants et mon stage [à Cousin Biotech], m’ont apporté les compétences administratives et réglementaires pour réellement comprendre et expérimenter ce qu’il faut mettre en œuvre pour commercialiser un dispositif médical ». Un an après, en mars 2021, elle crée son entreprise, Diarmonid, puis noue des partenariats. Les prototypes sont désormais en phase de tests pour aboutir à une version commercialisable à la fin de l’année, et un lancement courant 2022.


Le DU Health Entrepreneurship est soutenu par l’I-Site ULNE.