Mbaye Fall Diallo est membre du centre de recherche en marketing MERCUR du Lille school management research center (LSMRC − Univ. Lille)
D’où vient votre implication pour l'Afrique ?
Je suis né au Sénégal, et il y a 2 ans, j'ai co-fondé un réseau de recherche sur le continent africain, en marketing, management, responsabilité sociale de l'entreprise, etc. pour aider les chercheurs africains de demain, et mettre en contact entrepreneurs et équipes de recherche.
Vous avez été nommé au Conseil présidentiel pour l'Afrique (CPA). Quel est son rôle ?
Le CPA est né d'une volonté du président de la République de rompre avec la manière traditionnelle de traiter l'Afrique. Il réunit des personnalités de la société civile et de la diaspora africaine. Nous y travaillons bénévolement pour rester en contact avec le terrain, et faire remonter des solutions. Soyons clairs, nous ne sommes pas décisionnaires et n'avons pas de budget pour des opérations. Mais cette structure est intéressante parce que sans vraiment d'équivalent dans les autres pays occidentaux.
En quoi consiste votre travail ?
Depuis que j'ai été nommé en juillet, l'activité a été très intense. Je travaille en particulier sur l'éducation, la recherche et l'insertion professionnelle. Nous rencontrons beaucoup d'acteurs de terrain : c'est par eux − collectivités, PME locales, etc. − que passe selon nous le développement économique de ces pays et moins par la coopération traditionnelle d'État à État, avec les multinationales, qui crée surtout des emplois dans les capitales. Nous étudions aussi les innovations produites en Afrique, − par exemple l'utilisation originale de la télémédecine au Kenya − plutôt que de toujours essayer d'y adapter celles de l'Occident.