Une chaire pour le très haut débit

La société MC2 Technologies a décidé de s’impliquer dans la nouvelle chaire industrielle lilloise TERIL-WAVES, sur la transmission de données sans fil à très haut débit. Pourquoi ? « Aujourd’hui, déployer un réseau de fibres optiques est très coûteux pour les opérateurs télécoms, notamment le dernier kilomètre jusqu’à l’usager, explique son directeur technique Christophe Gaquière. Pouvoir parfois s’en passer avec des technologies sans fil constitue un enjeu considérable. » y compris pour des raisons de souveraineté,

les États voulant éviter de trop dépendre de technologies étrangères. « Pour nous qui sommes spécialistes des technologies hyperfréquences, il est très important de nous positionner dans ces marchés émergents, indique Christophe Gaquière. La chaire nous facilite les choses. »

Pour développer des produits commercialisables − télévision 4K ou 8K sur écrans géants, sécurité, etc. − MC2 a besoin de composants électroniques qui fonctionnent à des fréquences autour de 200 gigahertz. Certains ont été mis sur le marché, mais il faut les tester. « Or, nous n’avons pas les moyens de les caractériser en détail comme peut le faire l’institut d’électronique, de microélectronique et de nanotechnologie (IEMN[1]) avec ses différents équipements, précise -t-il. D’où l’idée de nous associer. » C’est le premier axe de la chaire.

Le second axe, c’est l’avenir. L’IEMN explore les composants du futur, ceux qui pourront fonctionner à des fréquences dix fois supérieures (térahertz), ouvrant la voie à de nouveaux usages. « Pour cela, l’IEMN a besoin de notre savoir-faire pour placer ces composants en conditions réelles, dans de véritables systèmes télécom industriels. » Un donnant-donnant qui donne à MC2 un « accès privilégié à ces technologies du futur ».


La chaire TERIL-WAVES est soutenue par la métropole européenne de Lille (MEL), MC2 Technologies et la fondation I-Site ULNE. Elle est coordonnée par Guillaume Ducournau (IEMN).

[1] (Univ.Lille / CNRS / UPHF / Centrale Lille / Junia)