« Mon projet pour les JO 2024 »

Anaïs-Mai Desjardins

Étudiante en 3 année de médecine à l’université, Anaïs-Mai Desjardins vise une médaille aux JO de 2024 en kitefoil.

Qu’est-ce que le kitefoil ?

Le kitefoil est apparenté au kitesurf (planche de surf tractée par une voile de type parapente). Il a l’avantage de se pratiquer même s’il y a peu de vent, grâce au foil, une sorte d’aile qui soulève la planche au-dessus de l’eau. La compétition prévue aux JO est une course de vitesse, un relais mixte. Mon point fort est de plutôt naviguer avec finesse avec des manœuvres proprement exécutées, et je travaille lors de mes stages sur tous les autres aspects de la régate pour gagner aussi sur mes points faibles.

Comment se prépare-t-on à une compétition olympique en étant étudiante ?

Ce serait impossible sans aménager mes études grâce au statut de sportive de haut niveau attribué par l’université. Car je dois dégager deux ou trois semaines par mois pour mes entraînements entre Dunkerque − où les conditions hivernales sont un bon test de motivation ! −, et le Sud de la France. Tout cela serait aussi très difficile sans le soutien de mes sponsors comme la fondation de l’Université de Lille, qui me permettent de rester concentrée sur mes deux activités.

Y a-t-il des liens entre vos deux activités ?

Oui. Par exemple, pour préparer médecine, j’ai dû interrompre le kitefoil pendant un an. Paradoxalement, cela a été très bénéfique : avec la rigueur et la méthode développées pour réussir le concours, j’ai abordé les compétitions de kitefoil avec beaucoup plus de maturité. Pour l’instant, j’arrive à mener les deux de front, mais je me prépare à allonger un peu la durée de mon cursus dans les années à venir. Je ne sais pas encore quelle spécialité je veux viser, mais peut-être sera-t-elle liée aux domaines auxquels je m’intéresse du fait de mon sport, comme la préparation mentale, l’hypnothérapie ou la nutrition.

 

Photo d'Anaïs-Mai Desjardins : © Karim Bouadjla / faculté de médecine