La recherche lilloise de demain

Le portrait-robot de la recherche lilloise du futur se précise. Les premiers projets du prochain contrat de plan État-région (CPER) viennent en effet d’être signés. Le CPER est un outil fondamental pour transformer et structurer l’enseignement supérieur et la recherche. L’État, la région Hauts-de-France et les acteurs de la recherche s’entendent pour définir et financer la stratégie mise en œuvre dans les années à venir. Dans la métropole lilloise, lors de la vague précédente, le CPER a ainsi permis l’aboutissement de projets-phares comme l’institut de cancérologie ONCOLille et l’installation, fin 2021, d’un aimant inédit en France de 1,2 gigahertz, pour voir plus net dans l’infiniment petit par résonance magnétique nucléaire.

Pour la nouvelle vague, en 2021-27, l’université et ses partenaires du consortium I-Site ULNE[1] ont élaboré 14 projets de grande ampleur. Ils vont permettre de développer et d’intensifier les points forts du site lillois, en cohérence avec les stratégies de l’I-Site et de la région.

Cinq projets impliquant l’Université de Lille ont d’ores et déjà été lancés. Imitech vise à développer des micro-dispositifs embarqués pour la production et le stockage de l’énergie en intégrant leur impact environnemental. Wavetech va explorer les transmissions à ultra-haut débit (sans-fil avec des ondes térahertz, ainsi que par fibres optiques) en bénéficiant à la fois de l’expertise lilloise en matière de fabrication de fibres optiques (centrale Fibertech) et de composants térahertz et capteurs (centrale IEMN).

Quant à Énergie électrique 4.0., il va explorer, à l’heure où plusieurs secteurs mutent de plus en plus vers le tout-électrique, les conditions d’une électricité qui soit à la fois flexible, adaptable, disponible et durable. Cela demande de nouveaux composants, de faire évoluer la distribution d’énergie électrique, d’avoir des dispositifs compacts de conversion d’énergie, etc. Ritmea, qui est porté par l’université polytechnique des Hauts-de-France, se penchera sur les transports et la mobilité éco-responsables et autonomes. IDEAL, porté par l’Ulco[2], s’attachera à comprendre et anticiper les évolutions des zones maritimes et littorales face au changement global, et proposera des outils et des solutions innovantes.

Les autres projets
Les autres projets prévus traitent de domaines très divers : imagerie neurologique, maladies inflammatoires et infectieuses, médecine personnalisée, intelligence artificielle responsable et durable, impacts du changement climatique sur la santé et les écosystèmes, chimie et matériaux de demain, bioéconomie, réponse aux défis de l’exclusion et des inégalités, cognition et reconstitutions numériques de l’histoire, internationalisation et innovation en sciences humaines et sociales.

 

[1] Label d’excellence I-Site ULNE. Voir www.isite-ulne.fr

[2] Université du Littoral Côte d’Opale